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On a les 68 qu'on peut
30 mai 2008

JEUDI 30 MAI : Contre-jour

Il n’est plus question que de la disparition de de Gaulle. Tout le monde vit l’oreille rivée au poste de radio. Les nouvelles les plus folles circulent…
En attendant il faut bien s’occuper. Profitant de l’absence de ses parents, Rachel m’a invité chez elle, entraîné dans sa chambre. Les persiennes sont tirées, mais la radio fonctionne.

Le speaker annonce que le Général de Gaulle va s’adresser aux français : 

« J'ai pris mes résolutions. Dans les circonstances présentes, je ne me retirerai pas. J'ai un mandat du peuple, je le remplirai. Je ne changerai pas le Premier ministre [...]. Je dissous aujourd'hui l'Assemblée nationale. »

Cette fois c’est la guerre ; il va se passer quelque chose, c’est certain.

L’heure n’est plus à la bagatelle. Je plante là Rachel et me précipite vers le centre ville ; en face de la caserne Vincent je rencontre, Yves,  mon beau-frère. Spectateur attentif, des événements, il est persuadé lui aussi de vivre un moment historique . Il est donc descendu en ville voir ce qui allait se passer.

Place d’Armes, devant l’Hôtel de Ville, plusieurs profs du technique, « des purs et durs », sortent de la salle Chattam. En pleine réunion de la F.E.N, sur la suite à donner au mouvement, ils ont entendu le discours de de Gaulle. Comme tout le monde ils ont bondi dans la rue. Portalier, Dubosse, Hardi, d'autres.... Ils sont très remontés, l’heure est à l’action; ça ne va pas se passer comme ça! ... Hardi suggère carrément que l'on aille chercher des armes – il y en a à la caserne Ronzier ; allons les chercher ! Evidemment, son idée suscite quelques réserves…

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